
Confronté à une insurrection sans précédent en 41 ans de pouvoir et pressé de toutes parts de partir, Mouammar Kadhafi a contre-attaqué mercredi sur tous les fronts, mettant en cause Al Qaïda et en garde l'Occident.
Evoquant les possibilités d'interventions extérieures, le dirigeant libyen s'est exclamé: "Nous ne l'accepterons jamais. Nous entrerons dans une guerre sanglante et des milliers et des milliers de Libyens périront si les Etats-Unis ou l'Alliance atlantique intervenaient".
Selon Kadhafi, l'insurrection en cours depuis une quinzaine de jours est imputable à des "terroristes" et elle n'aurait fait tout au plus que 150 morts, alors que diverses estimations internationales font état de milliers de tués.
Les événements en cours relèvent pour le dirigeant libyen, dont le discours-fleuve était retransmis par la télévision nationale, d'"une conspiration pour contrôler le pétrole et le territoire libyens et coloniser une fois de plus la Libye".
"C'est impossible, impossible. Nous combattrons jusqu'au dernier homme et à la dernière femme pour défendre la Libye d'est en ouest et du nord au sud", s'est écrié Mouammar Kadhafi, apparu plus combatif que lors de ses dernières apparitions publiques.
Après avoir accusé l'organisation d'Oussama ben Laden d'avoir fait prendre des drogues hallucinogènes aux jeunes manifestants libyens, Kadhafi a cette fois accusé de "petites cellules dormantes d'Al Qaïda" d'avoir tout déclenché.
Acclamé régulièrement par des dizaines de personnes assises en rangs face à lui, Kadhafi, vêtu d'un boubou et coiffé d'un chèche, a accusé ces éléments d'Al Qaïda d'avoir "attaqué les forces de sécurité et pris leurs armes" à Al Baïda, Benghazi et Derna, en Cyrénaïque.
Il a proposé que la communauté internationale mette sur pied une commission d'information sur le nombre exact de morts durant ces troubles. "Je vous défie de trouver que des manifestants pacifiques ont été tués", a-t-il dit.
Mouammar Kadhafi, qui ponctuait ses envolées oratoires de grands gestes, a assuré qu'"en Amérique, en France ou partout ailleurs, lorsque des gens attaquent des dépôts militaires et tentent de voler des armes, on tire sur eux".
Il a assuré qu'il n'y avait pas de soulèvement populaire en Libye, dont il a réaffirmé qu'il n'était pas le président et que, dès lors, il n'avait pas à démissionner puisque son pays est devenu il y a exactement 34 ans un "Etat des masses".
"Le système libyen est celui du peuple et personne ne peut aller contre l'autorité du peuple. Celui-ci est libre de choisir l'autorité qui lui convient", a poursuivi le numéro un libyen.
"Je ne suis pas dans une position dont je peux démissionner, dont on peut me demander de démissionner. La Libye est dirigée par le peuple", a-t-il dit.
A un moment donné de son intervention, une femme vêtue de noir et coiffée d'une voile vert a pris un micro et a crié au "guide" de la révolution libyenne: "Comment pourriez-vous partir ? Vous ne partirez pas, vous ne partirez jamais! Vous êtes la bonté même! Vous êtes l'épée qui ne plie pas!"
Après son discours prononcé assis face à une assistance acquise dans une salle à hauts plafonds et à immenses baies vitrées ornées de rideaux rouges, Kadhafi a entamé en choeur avec ses partisans l'hymne national libyen.
L'Express
Evoquant les possibilités d'interventions extérieures, le dirigeant libyen s'est exclamé: "Nous ne l'accepterons jamais. Nous entrerons dans une guerre sanglante et des milliers et des milliers de Libyens périront si les Etats-Unis ou l'Alliance atlantique intervenaient".
Selon Kadhafi, l'insurrection en cours depuis une quinzaine de jours est imputable à des "terroristes" et elle n'aurait fait tout au plus que 150 morts, alors que diverses estimations internationales font état de milliers de tués.
Les événements en cours relèvent pour le dirigeant libyen, dont le discours-fleuve était retransmis par la télévision nationale, d'"une conspiration pour contrôler le pétrole et le territoire libyens et coloniser une fois de plus la Libye".
"C'est impossible, impossible. Nous combattrons jusqu'au dernier homme et à la dernière femme pour défendre la Libye d'est en ouest et du nord au sud", s'est écrié Mouammar Kadhafi, apparu plus combatif que lors de ses dernières apparitions publiques.
Après avoir accusé l'organisation d'Oussama ben Laden d'avoir fait prendre des drogues hallucinogènes aux jeunes manifestants libyens, Kadhafi a cette fois accusé de "petites cellules dormantes d'Al Qaïda" d'avoir tout déclenché.
Acclamé régulièrement par des dizaines de personnes assises en rangs face à lui, Kadhafi, vêtu d'un boubou et coiffé d'un chèche, a accusé ces éléments d'Al Qaïda d'avoir "attaqué les forces de sécurité et pris leurs armes" à Al Baïda, Benghazi et Derna, en Cyrénaïque.
Il a proposé que la communauté internationale mette sur pied une commission d'information sur le nombre exact de morts durant ces troubles. "Je vous défie de trouver que des manifestants pacifiques ont été tués", a-t-il dit.
Mouammar Kadhafi, qui ponctuait ses envolées oratoires de grands gestes, a assuré qu'"en Amérique, en France ou partout ailleurs, lorsque des gens attaquent des dépôts militaires et tentent de voler des armes, on tire sur eux".
Il a assuré qu'il n'y avait pas de soulèvement populaire en Libye, dont il a réaffirmé qu'il n'était pas le président et que, dès lors, il n'avait pas à démissionner puisque son pays est devenu il y a exactement 34 ans un "Etat des masses".
"Le système libyen est celui du peuple et personne ne peut aller contre l'autorité du peuple. Celui-ci est libre de choisir l'autorité qui lui convient", a poursuivi le numéro un libyen.
"Je ne suis pas dans une position dont je peux démissionner, dont on peut me demander de démissionner. La Libye est dirigée par le peuple", a-t-il dit.
A un moment donné de son intervention, une femme vêtue de noir et coiffée d'une voile vert a pris un micro et a crié au "guide" de la révolution libyenne: "Comment pourriez-vous partir ? Vous ne partirez pas, vous ne partirez jamais! Vous êtes la bonté même! Vous êtes l'épée qui ne plie pas!"
Après son discours prononcé assis face à une assistance acquise dans une salle à hauts plafonds et à immenses baies vitrées ornées de rideaux rouges, Kadhafi a entamé en choeur avec ses partisans l'hymne national libyen.
L'Express